Dans un contexte réglementaire chargé, était-il urgent que la profession s'unisse pour faire entendre sa voix et faire connaître ses spécificités auprès du législateur européen ?
Il s’agit d’une bonne idée et d’une heureuse initiative. L’évolution générale des métiers d’intermédiation en assurance les rapproche dans l’exercice même de leurs activités qui peuvent prendre des formes différentes. Ce qui les différencie est la manière dont ils se positionnent sur leurs marchés. D’une part, les domaines sur lesquels ils interviennent (assurance vie, non vie, particuliers, entreprises, etc.) et, d’autre part, leurs modes d’organisation (taille, zones d’implantation, etc.). D’ailleurs, la réglementation depuis DIA 1 ne reconnaît plus ni agents, ni courtiers, mais des intermédiaires en assurance qui peuvent être totalement indépendants ou bien avoir des relations exclusives ou encore des relations d’affaires suivies et engageantes.
Si les disparités sont fortes d'un pays à un autre sur le terrain des agents, quel message doit être porté, selon vous, par cette profession au niveau européen ?
La vraie question est celle de leur performance économique. Cela concerne leur modèle économique, c’est-à-dire la manière dont ils font fonctionner leur agence et leur coût intrinsèque sur des marchés de plus en plus concurrentiels, mais aussi leur profitabilité dans le compte d’exploitation des compagnies. Les intermédiaires doivent pouvoir dire et surtout démontrer que leurs prestations sont efficaces et concurrentielles pour leurs clients et pour les compagnies partenaires. Ce qui est le cas, suivant les travaux du Medi, mais ils doivent assumer un discours argumenté, transparent et public.
Selon vous, la réglementation devrait-elle reconnaître les différentes professions qui composent la grande famille des intermédiaires et donc adapter les textes ?
La réglementation exige une transparence totale des relations professionnelles. Chaque intermédiaire doit dire à son client quels sont les...