Réduites de moitié en six ans, les enseignes Borloo - lancées à l'initiative d'assureurs, assisteurs ou banquiers - encore présentes opèrent leur mue pour gagner en efficacité et tenter d'équilibrer leurs comptes. Mais aucun modèle idéal n'est aujourd'hui apparu. Analyse.
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Pour ceux qui l'auraient oublié, la loi Borloo de 2005 visait à professionnaliser le secteur des services à la personne (SAP), à créer des emplois, à consolider les offres avec la constitution d'enseignes nationales et à réduire le travail non déclaré avec le paiement en Cesu (chèque emploi service universel). Des principes très louables. Globalement, cette loi et le plan 2 de développement des SAP de 2009 ont impulsé une dynamique à un secteur dont les contours n'étaient pas délimités, reconnaissent l'ensemble des acteurs interrogés. De l'avis de Delphine David, directrice d'études chez Xerfi Precepta et auteur d'une étude sur les SAP, « ce marché répond aux besoins fondamentaux de la société française, mais le secteur n'a pas été l'eldorado annoncé en termes d'emploi et de croissance ».
La crise économique n'a rien arrangé. Depuis plus d'un an, la plupart des Français subissent une baisse de leur pouvoir d'achat. Cela commence à se traduire par une baisse du nombre de particuliers employeurs et par une diminution du volume horaire demandé aux intervenants à domicile. Les experts de Xerfi Precepta prévoient cette année et en 2013 une baisse du nombre de salariés en équivalent temps plein (ETP) employés par les particuliers.
En outre, du côté de l'offre comme de la demande, Delphine David considère que « le marché se heurte encore à de multiples freins : déficit de notoriété du secteur, non-acceptation par les particuliers de la valeur du service, manque d'attractivité des...