Alors que les banques optimisent leurs points de vente et leur maillage territorial, elles continuent de former leurs commerciaux aux spécificités de l'assurance.
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Année après année, grâce aux ressources apportées par l'assurance, les banques renforcent leur produit net bancaire. Pour y arriver, elles n'ont pas hésité à mettre la puissance de leur appareil commercial au service de la distribution de produits d'assurance. Il faut dire que le maillage très dense de leurs réseaux physiques leur donne une force de frappe considérable.
BNP Paribas s'appuie par exemple sur 2 140 agences, les banques de détail du groupe Société générale sur 3 170 en intégrant celles du Crédit du Nord, le Crédit agricole sur les 7 000 agences des 39 caisses régionales et les 1 900 agences de LCL, le Crédit mutuel-CIC sur 5 313 points de vente dans l'Hexagone. Plus impressionnante encore est La Banque postale avec un réseau de pas moins de 17 000 points de contact, dont 9 819 bureaux de poste. Principal atout : leur grande proximité avec les Français.
Mais voilà, le déploiement des canaux alternatifs et la digitalisation sur laquelle les banquiers ont une longueur d'avance par rapport aux assureurs entraînent un changement de comportement des consommateurs. « Du coup, les agences physiques perdent un peu de leur attrait », reconnaît Henri Debruyne, président et CEO de Medi (Monitoring European Distribution of Insurance). Et d'ajouter : « Toutes les banques aujourd'hui cherchent à optimiser la couverture du territoire tout en réduisant leurs coûts. De ce fait, elles se mettent à repenser le rôle de leur réseau physique et l'organisation interne dans leurs agences. » Une refonte du réseau qui passe aussi par la réduction du nombre de points de vente.