Face à la montée en charge des comparateurs, les assureurs jouent désormais un rôle d'apporteur d'affaires en facturant les fiches de prospects à leurs agents généraux. Enquête sur cette nouvelle façon de vendre des contrats, qui bouleverse les politiques de distribution traditionnelles.
Journaliste
Personne ne peut plus ignorer le web aujourd'hui. Si ce monde attire, il fait également peur à certains. C'est le cas d'une partie des réseaux de distribution d'assurance dits traditionnels. Car ils ont longtemps vu en cette technologie un canal de distribution supplémentaire, et donc concurrent. Crainte également des compagnies face à une nouveauté susceptible d'ouvrir la porte à des entrants alternatifs. Après avoir tremblé, la France de l'assurance a-t-elle trouvé où placer le curseur et maîtriser ce canal ? Une grosse décennie après la tentative OK assurances, du groupe AGF, la realpolitik, synonyme de bon sens et d'intérêt collectif, a-t-elle pris le dessus ? En d'autres termes, les assureurs ont-ils su apprivoiser internet dans un contexte multicanal qui s'impose à eux ? Et surtout, quelle est aujourd'hui la place de l'agent général dans ce modèle ?
A l'heure où le digital s'est installé dans le quotidien des assureurs, il ne s'agit plus de savoir s'il faut l'adopter. Mais comment. Comment intégrer le web pour capitaliser au mieux sur son potentiel à fluidifier les processus, à renforcer l'interaction avec le client et, bien entendu, à recruter de nouveaux assurés sur les risques du particulier où la concurrence fait rage ? Dans un tel contexte, une simple erreur peut être fatale. On peut alors comprendre la prudence de Sioux affichée par certains porteurs de risques.
Web prescripteur, agent vendeur
Car après quelques tentatives infructueuses conduites à la fin des années 1990, le soufflé était retombé....