Manque d'impartialité, vente multiple de fiches clients... Malgré le fort trafic qu'ils génèrent, les comparateurs ne font pas encore l'unanimité auprès des assureurs. Enquête sur un marché en mal de reconnaissance et à la recherche de modèle économique.
Le monde des comparateurs est à cran. Et pour cause ! L'arrivée de Google sur ce marché, de l'autre côté de la Manche, fait frémir les acteurs. L'Américain s'implantera-t-il en France ? Impossible de le savoir à l'heure actuelle. Seule certitude, aucun comparateur de l'Hexagone n'envisage une telle opportunité avec sérénité.
Pour complexifier davantage la donne, ce marché s'enrichit en permanence de nouveaux entrants. Si l'assuré potentiel semble satisfait de faire ses "courses" d'assurance en quelques clics, les professionnels, eux, sont très partagés. Selon Thierry Blanville, expert marketing clients et fondateur de Marketvox, « pour les uns, les comparateurs détruisent de la valeur, tirent les prix vers le bas, s'approprient la relation clients et grèvent les charges de recrutement des affaires nouvelles. Pour les autres, ils sont un modèle incontournable ». Chargé d'animer un débat organisé récemment par le LAB sur l'implantation inéluctable de ces plates-formes, Thierry Blanville constate « la structuration de ce marché au fil du temps avec à la clé une spécialisation dans l'assurance, le prix restant le paramètre pivot ».
Sur le terrain, l'omniprésence voire l'omnipotence des comparateurs dans le processus de distribution des contrats d'assurance de masse est diversement appréciée. Pour Jean-François Ropelewski, directeur marketing d'AG2R La Mondiale, « il s'agit de véritables vitrines géantes désormais importantes dans le paysage français de l'assurance ; pour autant,...