Compagnies et réseaux ne sont pas épargnés par les difficultés du marché de l’emploi. Sur fond de développement stratégique, souscripteurs et inspecteurs commerciaux spécialisés se font rares tandis que les agents peinent à trouver leurs collaborateurs.
Dans le milieu compétitif de la vente de produits d’assurance, les clients ne sont pas les seuls à faire l’objet de convoitises. « Il y a un manque de personnes qualifiées et expérimentées dans les services. Si l’on prend les souscripteurs de risques spécialisés, ils se font débaucher rapidement par les compagnies qui se les piquent entre elles. Résultat, lorsque vous souhaitez souscrire un risque industriel par exemple, il vous faut rédiger un rapport que vous envoyez ensuite au souscripteur pour obtenir un devis. Mais s’il est débordé, n’a pas le temps, il n’y aura pas de contrat », regrette Jean-Louis Castell, président du Snagan, le syndicat des agents généraux de Gan assurances.
Grâce à une délégation progressive des actions de gestion administrative, le marché du particulier et des risques simples est épargné par ce manque de main-d’œuvre, qui concerne surtout les risques complexes. « Il est très compliqué d’avoir l’effectif idoine sur les marchés spécifiques du risque industriel, de la RC, et de la collective d’entreprise. Les professionnels expérimentés et les sachants partent à la retraite et leur compétence avec », poursuit-il. Et l’embouteillage constaté à la souscription s’applique également à l’indemnisation. Un pic de sinistres sécheresse est attendu et avec lui un afflux de nouveaux dossiers à traiter. « Les services sinistres sont de plus en plus en tension. Aujourd’hui, Gan assurances est en passe de recruter un nombre de collaborateurs supplémentaires...