Loïc Peyre, cofondateur du MGA Novacover, et Christophe Hautbourg, directeur général de Planète CSCA, partagent leurs points de vue sur les défis et opportunités du modèle d'affaires des MGA, son rôle sur le marché français, et la nécessité (ou non) d’un cadre réglementaire plus défini.
Pouvez-vous nous présenter Novacover et son modèle de MGA ?
Loïc Peyre : Novacover est une agence de souscription (ou MGA) spécialisée dans les dommages aux biens des entreprises. Nous opérons en France depuis juillet 2020 et en Espagne plus récemment. Nous répondons aux besoins des industriels, des PME et PMI qui ne trouvent pas d’appétence pour leurs risques chez les assureurs généralistes. Nous travaillons sur des niches comme les risques des propriétaires non occupant (PNO) ou encore les risques liés à l’industrie du recyclage. Novacover, c’est aujourd’hui une douzaine de collaborateurs et un encaissement qui dépasse les 20 M€ de primes. Nous travaillons notamment avec Axeria, un assureur qui a décidé de se spécialiser dans le travail avec les MGA. Le modèle des MGA est orienté vers des produits ultra-nichés, nécessitant des solutions sur mesure. Contrairement aux assureurs classiques, nous proposons des offres de spécialités et travaillons en étroite collaboration avec les courtiers et les réassureurs pour limiter la volatilité des résultats.
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Quelle est votre analyse sur le rôle des MGA ?
Christophe Hautbourg : Les MGA répondent à une problématique cruciale : certains segments deviennent inassurables pour les assureurs traditionnels, que ce soit à cause d’une sinistralité élevée ou d’un manque d’appétence. Les MGA apportent des solutions sur ces niches avec des porteurs de risques solides et transparents, souvent de premier rang, loin des pratiques douteuses que nous avons pu observer dans d’autres branches comme la construction.
Loïc Peyre : Ce qui fait la force d’un MGA,...