Les MGA, intermédiaires hybrides qui s'apparentent à des agences de souscription, gagnent du terrain en France en apportant expertise et agilité sur des marchés de niche et de spécialité.
Après avoir séduit les marchés anglo-saxons, le modèle des Managing General Agents (MGA) gagne progressivement en visibilité en France. Ces intermédiaires spécialisés, dotés d’un statut de courtier dans la réglementation française, occupent une position hybride entre assureurs et courtiers. Leur montée en puissance suscite beaucoup d’enthousiasme et quelques interrogations.
Modèle agile
Le MGA, ou agence de souscription, est une entité intermédiaire qui agit pour le compte d’un ou plusieurs assureurs ou réassureurs. Il assure des fonctions variées : de la souscription des risques, à la gestion administrative en passant par celle des sinistres et même le développement de produits d’assurance spécifiques. Ce modèle est particulièrement attractif pour les assureurs cherchant à externaliser la gestion de risques complexes ou de niches qu’ils ne maîtrisent pas en interne. « Un MGA est un véritable partenaire pour les assureurs comme pour les courtiers, capable d’apporter des solutions sur des marchés de niche où la technicité et l’agilité font toute la différence », explique Laurent Haumont, directeur général de SAAM et VGM dans le giron du groupe Verspieren. Les MGA se distinguent des courtiers traditionnels par leurs délégations techniques, souvent plus étendues, leur permetttant d'intervenir directement dans la gestion des sinistres. « La distinction clé réside dans leur rôle vis-à-vis des assureurs : elles agissent comme une extension de ces derniers, avec un devoir important de maîtrise du ratio sinistres à primes (S/P) », ajoute-t-il.