Pour gagner en rentabilité, les compagnies encouragent désormais les associations d’agents dans un même point de vente pour multiplier les spécialisations, ce qui permet aussi d’augmenter le nombre de collaborateurs par agence pour apporter davantage de services et pour gérer les leads entrants dans une démarche de développement du multi-accès. Generali France, avec près de 250 agences en association, le présente ainsi comme un objectif tandis qu’Aviva France déclare 57 % d’associations au sein de son réseau. Allianz vise de son côté 40 % d’associations, sachant que ce taux est aujourd’hui légèrement au-dessus de 20 %, et 80 % d’agences multispécialisées contre 50 % aujourd’hui.
Mais, au-delà des annonces, la fédération des agents Agéa reste prudente. « Les compagnies peuvent être encore frileuses face aux SARL d’agents. En effet, dans ce cas, le mandataire est la société et non pas l’agent en tant que tel, explique Grégoire Dupont, son directeur général. L’autre outil juridique, l’association, permet de garder les personnes physiques comme mandataires, avec une mise en commun des moyens (salariés, marketing). » Sachant que certaines compagnies aux réseaux de taille plus modeste sont favorables sur le principe mais rencontrent déjà de forts enjeux pour maintenir une couverture adéquate du territoire. « Agéa ne dit pas pour autant que tous les agents doivent monter des associations ou des SARL mais nous échangeons avec les compagnies pour leur montrer les avantages de ces mécanismes », précise Grégoire Dupont.