Les IP voient leurs activités évoluer et vont devoir, plus que jamais, faire face aux assureurs et aux mutualistes. Pour exister sur le marché et se développer, elles doivent se regrouper. Mais jusqu'où ?
Colombus Consulting
Fin janvier2011 naissait officiellement le groupe Humanis, issu de la fusion entre Aprionis et Vauban Humanis. Un groupe qui compte 427 000 entreprises clientes, et 8,5 millions d'allocataires. Alors même que cette fusion s'achève, l'annonce récente de Humanis et Novalis Taitbout de leur intention de se rapprocher à échéance début 2012 confirme de manière spectaculaire une tendance de fond amorcée depuis plusieurs années déjà : la course à la taille à laquelle se livrent toutes les institutions de prévoyance (IP).
Ce dernier rapprochement hisserait en effet le futur groupement (6 700 salariés) à la 1re place en retraite par répartition Agirc-Arrco (11,5 Md€ de cotisations, 22,7% du total), devant Malakoff Médéric (8,9 Md€). Et en ferait également un acteur important en prévoyance collective, épargne salariale et gestion d'actifs, puisqu'il attendrait la 3e place des activités concurrentielles santé, prévoyance et retraite. Cette actualité nous rappelle qu'en moins d'une décennie, le nombre des IP est passé de près de 80 à moins de 20...
Rapprochements, fusions, retraite par répartition, activités concurrentielles... Des mots clés qui reviennent en boucle depuis quelques années dans le monde des institutions de prévoyance. La liste des rapprochements récents est longue : Vauban et Humanis en 2005, fusion Réunica-Bayard en 2006, Malakoff et Médéric en 2008, Novalis/Taitbout et Apri/Ionis début janvier2009, rapprochement de Réunica et Arpege début 2010, ou de Mornay et D & O en octobre...