Indépendants et dirigeants de TPE étant sous-équipés en prévoyance, les assureurs guignent ces cibles pour gagner des parts de marché. Pour autant, ces risques subissent aussi des dérives.
L’équipement en prévoyance a bénéficié d’un effet crise sanitaire, les interruptions d’activités subies par les indépendants durant les confinements ayant entraîné davantage de besoin de se couvrir. La crise liée à la Covid-19 a également sensibilisé ce public sur la faiblesse des prestations sociales servies par le régime obligatoire et a démontré à ces professionnels la nécessité de compléter leurs ressources par la prévoyance complémentaire. Selon France assureurs, la dynamique s’est poursuivie en 2022 avec + 5,9 % d’affaires nouvelles (+ 85 000 contrats) sur les contrats de prévoyance Madelin lors du 1er semestre par comparaison au 1er semestre 2021. Au total, 1,15 million de TNS étaient équipés d’un contrat Madelin prévoyance fin juin 2022 contre 1,11 million en 2018 et 1,12 million en 2021. Les acteurs de ce marché s’accordent pour évaluer à 50 % la proportion de TNS et de dirigeants de TPE dotés d’une couverture prévoyance. Selon Hugo Dijoud, manager actuarial et financial services d’Optimind : « Outre un potentiel de croissance du marché des TNS dû à la hausse du nombre d’indépendants et d’autoentrepreneurs, le contexte légal est porteur. En effet, non seulement la loi Madelin favorise l’accès des TNS à leur propre protection sociale pour compléter le régime obligatoire via des avantages fiscaux (déductibilité des cotisations sur plusieurs risques dont ceux de la prévoyance) mais la volont..