secrétaire général du LAB
Au-delà de l'utilisation du fameux big data, voire de l'open data pour les besoins propres des entreprises, de nouvelles initiatives sont en train de se développer sur le terrain de la conception de nouveaux services urbains. Elles associent l'ensemble des acteurs d'un même écosystème territorial et tentent d'exploiter le gigantesque réservoir de données numériques de la zone géographique en question.
Ces services vont concerner la mobilité des individus dans le territoire et notamment la ville, mais aussi leur habitat ou encore leur santé. A priori des domaines qui intéressent les assureurs.
Ils seront un excellent moyen de créer du lien et des échanges de façon quotidienne avec les usagers, de dialoguer avec eux voire de coproduire tout ou partie des services rendus.
C'est par exemple le cas du programme de recherche-action DatAct, démarré en 2011 et regroupant plus d'une trentaine d'acteurs concernés par ces futurs marchés de la donnée numérique et de son exploitation "intelligente". On y retrouve des opérateurs téléphoniques, les pouvoirs publics, des opérateurs de transports publics et privés, des énergéticiens, des pétroliers ou encore des constructeurs automobiles...
Force est de constater que les assureurs sont globalement absents de ces travaux. Et pourtant, ils sont attendus par les autres acteurs qui leur confèrent une véritable fonction de catalyseur dans le développement de ces futurs services innovants.
Concrètement, les assureurs pourraient jouer le rôle de place de marché dans la gestion des flux de données voire servir de chambre de compensation ou encore se positionner en tiers de confiance, garant de la bonne utilisation des données personnelles des individus. Sans aller aussi loin, ils pourraient eux aussi imaginer, proposer ou participer avec les autres acteurs du territoire à la diffusion de services inédits, facilitant la vie de leurs assurés au quotidien.