Les distributeurs d'assurance se multiplient dans tous les secteurs d'activité en proposant, sous leur nom, des couvertures - très rémunératrices - en tout genre. Vendue en inclusion ou en option, cette forme d'assurance affinitaire a le vent en poupe. Enquête.
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« Je vous conseille de prendre une assurance, on ne sait jamais... ». Du loueur de ski au vendeur de téléphone en passant par l'opticien, cette rengaine revient maintenant quasi systématiquement au moment de conclure une transaction. Bien entendu, la commercialisation d'une garantie comme service associé à un produit n'est pas une nouveauté en soi. La distribution d'assurance en marque blanche existe, en effet, depuis plusieurs années dans le domaine la banque, du voyage ou encore de l'automobile. Pourquoi dès lors s'intéresser à ce sujet ? Pour la simple et bonne raison que le phénomène prend aujourd'hui de l'ampleur avec l'arrivée massive de nouveaux opérateurs. Ces derniers n'hésitent plus à promouvoir ce pan d'activité en utilisant leurs forces commerciales, les techniques du marketing direct et/ou la puissance du web (lire ci-contre) pour distribuer des assurances de masse ou des produits plus spécifiques.
Banalisation de l'assurance
Résultat, les distributeurs d'assurance se multiplient aussi bien en magasin (Leroy Merlin, Darty...) que sur la Toile (BernardTapie.com, cplussur.com...). Selon les derniers chiffres publiés par l'Orias, les intermédiaires pratiquant la vente d'assurance à titre accessoire sont aujourd'hui plus de 15 000. Un chiffre qui ne reflète pas totalement la réalité comme le rappelle Grégoire Dupont, secrétaire général de l'organisme public : « Les non-assureurs ne constituent pas une catégorie à proprement parler. Ils sont généralement inscrits en tant que mandataire...