Depuis le 26 juillet 2014, la loi Hamon autorise les emprunteurs à changer d'assurance la première année suivant la signature d'une offre de prêt. Cette mesure permettra-t-elle d'équilibrer le marché entre bancassureurs et assureurs individuels ?
L'espoir renaît chez les assureurs proposant des contrats alternatifs aux contrats de groupe distribués par les banques. Le marché de l'assurance emprunteur pourrait enfin s'ouvrir plus largement qu'aujourd'hui. Il faut dire que la répartition des 8,3 Md€ de cotisations que représentait le marché en 2013 peine encore à évoluer. Les banques s'arrogent toujours près de 85 % du gâteau alors que les assureurs individuels, dits aussi assureurs en délégation, se répartissent le reste. Après l'échec de la loi Lagarde de 2010 qui a introduit le principe de la séparation de l'assurance et du prêt, la loi Hamon du 17 mars 2014 introduit la possibilité pour les emprunteurs de résilier l'assurance souscrite pour garantir le crédit pour en contracter une autre, dans un délai d'un an à compter de l'offre de prêt. Cette mesure a pris effet pour les crédits immobiliers émis à compter du 27 juillet 2014. Sera-t-elle de nature à rebattre les cartes sur ce marché largement trusté par les groupes bancaires ? « La loi Lagarde a été une première étape qui a permis d'ouvrir la comparaison entre les contrats d'assurance emprunteur. Elle a surtout eu pour effet de pousser les assureurs à améliorer les garanties proposées », remarque Doria Cherkaski, responsable communication et marketing et porte-parole de MetLife.
Prétextes pas toujours explicites
Si certains défendent le texte adopté en 2010, considérant qu'il a eu des répercussions positives, force est de constater qu'il n'a pas permis d'ouvrir le marché à la concurrence. Et si...