Les contrats "garantie des accidents de la vie" séduisent de plus en plus les Français. Un potentiel qui n'a pas échappé aux mutuelles et aux assureurs, qui tentent de rattraper leur retard vis-à-vis des bancassureurs.
La vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille : elle est parsemée de petits accidents sans tiers identifié, dont les conséquences le plus souvent bénignes peuvent aussi être dramatiques et entraîner une invalidité plus ou moins importante. Et, dans le pire des cas, le décès. Glisser sur le verglas, tomber d'une échelle, être victime d'un accident médical, d'une catastrophe naturelle ou d'une agression sont autant d'exemples qui surviennent au quotidien et ne sont pas toujours indemnisés, hormis la part prise en charge par les organismes sociaux. Ce qui est rarement suffisant.
11 millions de victimes par an
Les statistiques sont pourtant éloquentes : d'après les chiffres publiés dans une étude de Xerfi en 2013, les accidents de la vie courante font 11 millions de victimes et causent 20 000 décès par an (5 fois plus meurtriers que les accidents de la route). Troisième cause de mortalité en France, les accidents de la vie courante sont pourtant évitables. La prévention constitue le principal levier pour en réduire la fréquence. Dans ce domaine, mutuelles et instances professionnelles, à l'image du Gema prévention et de la FFSA, sont très actives.
Mais quid de l'assurance ? Il convient de distinguer les mutuelles, qui ont pris conscience très tôt de ce phénomène en abordant la garantie des accidents de la vie courante sous l'angle de la prévoyance, des assureurs, qui dans les années 2000 ont conçu une couverture spécifique baptisée "Garantie des accidents de la vie" (GAV) et labellisée. « Ces contrats...