Pour satisfaire aux nouvelles exigences réglementaires et garder leurs chances dans les appels d'offres, les mutuelles d'entreprise se résolvent en majorité à l'adossement.
Cela fait plusieurs années qu'est annoncée la disparition des mutuelles d'entreprise. Les plus grosses d'entre elles, qui comptent 100 000 à 200 000 adhérents, restent en effet des petits poucets aux moyens humains et techniques limités. Comment, dans ce contexte, s'adapter aux évolutions réglementaires imposées par Solvabilité II quand on compte seulement quelques dizaines de collaborateurs ?
Dans le même temps, les pratiques de leur partenaire historique se modifient, et les relations dictées par la routine font parfois place à des consultations élargies aux plus gros acteurs de la place... Comment répondre à un appel d'offres lancé par le grand compte dont on protège les salariés quand ses équipes limitées n'ont pas l'habitude de l'exercice ? Ces appels d'offres ont parfois donné lieu à des déconvenues cinglantes, quand la mutuelle en place n'est pas choisie, en raison de coûts trop élevés, de services rendus jugés insuffisants, ou de surface financière trop faible.
En quête de pérennité
En leur temps, les mutuelles du Crédit lyonnais et du constructeur informatique Bull, ou il y a quelques mois celle de la Bred, en ont fait l'amère expérience. En revanche, les appels d'offres lancés par Valéo en 2013 et Renault en 2014 ont conforté et même donné les moyens de se développer aux mutuelles maison. « La mutuelle Renault a rejoint le groupe Humanis en 2012 pour des sujets de mise en commun de moyens et dans la perspective de Solvabilité II. Mais il y a avait déjà l'idée que le régime facultatif...