La directive Solvabilité II introduit la possibilité pour les organismes assureurs d'évaluer leurs besoins de capital, soit sur la base de la formule standard, soit à l'aide d'un modèle interne qui devra être approuvé par le superviseur. En outre, elle instaure le concept de modèle interne partiel, soit comme point d'étape avant l'élaboration d'un modèle interne total, soit pour la prise en compte de la spécificité d'un domaine de compétence. Alors entre la formule standard, le modèle interne et le modèle interne partiel, quelle méthode ont-ils choisie ?
Pour certains, notamment les grands acteurs internationaux, le choix d'un modèle interne constitue la seule manière d'intégrer l'exact fonctionnement de leurs portefeuilles dans la détermination de leur marge de solvabilité. Axa a ainsi développé son modèle interne depuis 2001 pour prendre en compte ses spécificités, sa vision internationale et sa présence sur toutes les branches d'assurance. Il est utilisé depuis 2007 pour la prise de décisions stratégiques et en cours de validation par l'ACP. Même choix du côté de la Macif qui a initié son modèle interne en 2007.
CNP assurances, de son côté, travaille actuellement sur un modèle interne partiel centré sur certains risques techniques afin d'avoir une vision plus fine et mieux adaptée à son profil de risque. En effet, d'après Martial Lasfargues, directeur des risques et de la solvabilité chez CNP assurances, « un modèle interne permet de calibrer ses propres chocs ou encore de...