Autre axe majeur du pilier 2, la mise en place d'un Orsa (Own Risk and Solvency Assesment - processus interne d'évaluation des risques et de la solvabilité) constitue un chantier herculéen pour les acteurs. Tous étaient soumis à l'exercice préparatoire, en septembre dernier. Le cabinet d'audit et de conseil PwC a mené une étude auprès des organismes pour évaluer leur niveau d'avancement. Il en ressort qu'à ce jour 70 % des entreprises prennent en compte l'Orsa dans leur prise de décisions stratégiques, mais seules 48 % intègrent ces résultats dans l'élaboration de leur plan d'activité et la conception de produits. C'est déjà le cas chez Axa. Comme l'explique Fanny Pouget, sa directrice normes groupe, contrôles et projets, « notre Orsa est mis en place. Nous avons des processus de risk management qui sont liés aux différentes activités : lancement de produits, etc. Les exigences de Solvabilité II sont pour nous une manière de formaliser les processus en place ».
Mais, comme au niveau de la gouvernance, le niveau de préparation à ce volet Orsa est hétérogène. Selon PwC, seuls 13 % des assureurs ont déjà réalisé leur Orsa à blanc. L'exercice obligatoire qui vient de s'achever a été l'occasion de mobiliser toute la place ; pour les plus avancés, il sera le moyen d'apporter les dernières retouches. « Cet exercice n'est pas notre premier Orsa blanc, précise Hélène N'diaye, directrice technique et des risques chez Generali, mais nous attendons le feed-back du régulateur pour finaliser notre processus. »