Abonnés

Droit & technique

Souscription de contrat d’assurance en ligne et validité de la signature électronique

Publié le 27 septembre 2016 à 8h00

Jean-Marc Bailly, avocat associé fondateur d'Exceptio avocats

Quelles sont les exigences de sécurité nécessaires afin d'assurer la sécurité de la souscription en ligne d'un contrat d'assurance ? La signature électronique a-t-elle la même valeur qu'une signature manuscrite ? Revue de détail de ces épineuses questions.

avocat associé fondateur d'Exceptio avocats
et Cécile Vernudachi, avocate, fondatrice de JCCV avocats

A l’instar de tous les acteurs économiques, les organismes d'assurance ont définitivement investi les canaux de distribution sur Internet. La part de leur chiffre d’affaires réalisé sur leur site de vente en ligne ou sur les sites des comparateurs ne cesse d’augmenter.

Ce développement est pourtant récent et reste relativement faible. Les organismes d'assurance ont en effet mis beaucoup de temps à se convaincre de la possibilité de dématérialiser leur contrat ainsi que la signature de l’assuré. Au point que les premiers processus de souscription en ligne obligeaient l’internaute à imprimer le contrat et à le renvoyer signé par courrier à l’organisme assureur.

Actes solennels, la rédaction et la conclusion du contrat d’assurance se sont historiquement confondues avec le papier et la plume. Pour autant, le droit spécial des assurances n’a pas résisté à la loi n° 2000-230 du 13 mars 2000 qui a définitivement dissocié l’écrit du papier pour en faire une suite de lettres, de caractères, de chiffres ou de tous autres signes ou symboles dotés d'une signification intelligible, quels que soient leur support, et accordé une valeur probante à la signature électronique.

Force est donc de constater que le droit spécial des assurances (Code des assurances, Code de la mutualité et Code de la sécurité sociale) ne prévoit aucune disposition particulière concernant la preuve du consentement de l’assuré dans la cadre d’une souscription en ligne. En d’autres termes, les organismes d'assurance, les mutuelles, et les institutions de prévoyance sont soumis au droit commun de la preuve, tel qu’édicté par le Code civil.

Dépêches

Chargement en cours...

Les articles les plus lus

Marché

Captives : la Place de Paris en quête d’équilibre

Plus de deux ans après le décret qui a donné le top départ des captives à la française, une…

Louis Guarino La Tribune de l'Assurance 17/10/2025

Couverture

Vol au Louvre : l’État assume le risque… et cumule les défaillances

La stupéfaction qui entoure le vol en plein jour de huit pièces d’une valeur inestimable le 19…

Louis Guarino La Tribune de l'Assurance 21/10/2025

La tribune d'Arnaud Chneiweiss, Médiateur de l’assurance

Abonnés La montée en puissance des médiations

Les médiations de la consommation prennent une importance croissante en France comme en Europe :…

Arnaud Chneiweiss La Tribune de l'Assurance 27/10/2025

Dans la même rubrique

Abonnés Le Code des assurances modifié

Les règles d’indemnisation des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions ainsi que le...

Abonnés Notion de victime : l’indemnisation reste l’objectif premier

Par trois arrêts de l’Assemblée plénière ayant trait aux attentats de 2015, la Cour de cassation...

Abonnés Action en responsabilité contre un notaire et remboursement des frais d’une action en nullité de donation

Les frais exposés à l’occasion d’une procédure antérieure entre un tiers et le demandeur peuvent...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…