En dépit des pertes liées à la pandémie, les principaux acteurs du secteur de la réassurance affichent un certain optimisme et prévoient une croissance modérée l’année prochaine.
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION, LE LAMY ASSURANCES
Dans un communiqué du 18 mai 2020, Standards & Poor’s, l’une des quatre plus grandes agences de notation financière, publiait des pronostics inquiétants sur l’état du marché de la réassurance en 2020, en pointant notamment du doigt « la volatilité des marchés financiers et (les) retours sur investissement bas ». Elle estimait que les pertes du secteur relatives à la Covid-19, doublées par celles de l’investissement, réduiraient de plus de moitié le retour sur capital.
Le 8 septembre 2020, l’agence de notation confirme ses prévisions et les généralise à tous les acteurs du monde des assurances. À quelques exceptions près pourtant.
Son estimation à fin juin révèle que la crise a coûté au secteur mondial de l’assurance et de la réassurance entre 35 et 50 Md$. Pour les vingt premiers réassureurs mondiaux, les pertes seraient de l’ordre de 12 Md$. Et d’ici la fin de l’année, Standards & Poor’s porte sa projection à 30 Md$.
La perte d'exploitation moins touchée
Néanmoins, force est de constater que tous les secteurs n’ont pas été affectés de la même manière. Les lignes d’activité les plus touchées sont (sans surprise) : l'annulation d'événements, l'assurance de prêts immobiliers et l'assurance-crédit. L’assurance perte d’exploitation a été impactée dans une moindre mesure car l’écrasante majorité des polices correspondantes ont clairement exclu l’indemnisation en cas de survenue du risque pandémique. L'assurance automobile et les assurances couvrant les risques de décès ont été épargnées par la crise.
Qui plus est, la crise due à la Covid-19 n’est pas le seul fléau qui sévit dans le monde des réassurances en 2020. Swiss Re, le deuxième plus grand réassureur, pointe une augmentation...