Comment la réglementation européenne oblige les sociétés à revoir leurs stratégies de réassurance... ainsi que leurs outils de gestion pour améliorer la traçabilité et la sécurité des informations.
directeur associé d'Effisoft
La réassurance est un outil structurant dans la définition des exigences de capital. En parallèle, il apparaît rapidement qu'une gestion manuelle ou semi-automatisée posera problème dès 2012... ou en tout cas ne pourra être suffisante pour garantir la conformité aux nouvelles exigences de Solvabilité II.
Selon l'Apref (Association des professionnels de la réassurance en France), les besoins en capital induisent une nécessaire augmentation des transferts de risque, ne serait-ce que pour la couverture des événements naturels, dont le coût est de plus en plus significatif (voir les récentes catastrophes au Japon). Le marché devra donc trouver d'importantes capacités supplémentaires, en RC et en construction notamment.
L'identification de ces besoins en capital, l'arbitrage entre placement en réassurance et rétention, la gestion toujours plus fine des relations avec les réassureurs (identification de leur notation par exemple) sont autant d'opérations qui nécessitent un outil centralisé, capable de gérer toutes les formes de réassurance et les différentes partitions de risques avec les options de traçabilité requises. Dans la mesure où plus de 50 % des assureurs gèrent encore leur réassurance de manière manuelle ou éclatée sur plusieurs systèmes d'information, cet enjeu va vite se transformer en challenge.
Un impact direct sur le rendement du capital
Au niveau du pilier 1, la réforme devrait mettre davantage en valeur l'impact des stratégies de réassurance sur l'exigence de capital cible (SCR). Aussi, les cédantes pourront obtenir un meilleur rendement sur capital en faisant uniquement évoluer leur programme de réassurance.