Le cabinet Galea & Associés a étudié dans le détail un panel des premiers rapports SFCR, obligatoirement communiqués au public pour la première fois cette année. Une mine d’informations sur la stratégie de communication des assureurs du marché français.
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C’est une obligation depuis cette année dans le cadre du pilier 3 de Solvabilité II : les assureurs ont pour la plupart publié leur premier « Rapport sur la solvabilité et la situation financière » (RSSF, ou SFCR en anglais), destiné au public. Cette première mouture, au titre de l’exercice 2016, devait être diffusée au plus tard le 20 mai 2017 pour les entités solo ou le 30 juin 2017 pour les entités groupe.
Le cabinet Galea & Associés a réalisé une étude sur un panel de 70 rapports SFCR (sélectionnés parmi les 140 rapports dénichés au moment du lancement de l’étude, lesquels représentent 80 % du CA du marché) avec pour objectif notamment d’analyser la politique de communication financière des différents acteurs et la diversité des organisations et processus.
Une grande hétérogénéité dans la présentation
Les textes qui régissent cette nouvelle obligation laissent une marge de manœuvre assez importante. L’analyse de ces rapports constitue donc « une mine d’informations pour analyser la politique de communication financière des différents acteurs », note Catherine Soulard, l’une des auteures de l’étude, qui ont constaté une « grande hétérogénéité », aussi bien en termes d’accessibilité des rapports que de forme et de profondeur du contenu. Une hétérogénéité qui souligne en creux de réels choix de communication financière.
Le SFCR doit débuter par une synthèse et être décliné en cinq parties : activité et résultats, système de gouvernance, profil de risque, valorisation, et enfin gestion de capital. Un exercice délicat, dans la mesure où le public potentiellement intéressé est très large : assurés, prospects, concurrents, partenaires, courtiers, presse…