La création d'un cinquième branche a été repoussée, en raison de la crise économique et de la révision des priorités. Mais le besoin s'accroît et la couverture de la dépendance est à organiser.
La population des dépendants est concentrée sur les plus de 80 ans et va naturellement évoluer avec le vieillissement des papy-boomers. Dans un scénario central, le nombre de bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) devrait passer de 1,2 million en 2010 à 2 millions en 2040.
Plusieurs hypothèses d'évolution sont envisagées : soit la réduction de la mortalité passe par une réduction de la morbidité (taux de personnes en incapacité) du fait d'une meilleure prévention, soit la réduction de la mortalité implique une augmentation de personnes atteintes de maladies non mortelles, mais invalidantes. Si le nombre de dépendants va mathématiquement augmenter, la question centrale est la durée de la dépendance. Jusqu'au début des années 2000, la perception était que les gains d'espérance de vie se faisaient sans incapacité, mais des études récentes suggèrent une augmentation de l'espérance de vie avec incapacité ainsi qu'une population plus à risque vis-à-vis du risque dépendance (dégradation des capacités fonctionnelles entre 50 et 65 ans sur la période 1999-2008, ce qui laisse présager un risque accru de dépendance ultérieure).
Un reste à charge important
Le reste à charge dépend de plusieurs facteurs, notamment du type d'établissement, des services fournis et des aides de l'Etat, qui varient selon la région et le niveau de revenus. La probabilité de devenir un jour dépendant est de 20 %. Celle d'une dépendance lourde (GIR 1 et GIR 2) est de 10 %. Le besoin de capitaux à constituer va dépendre...