Depuis la propagation de l’épidémie du coronavirus Covid-19, tous les regards sont tournés vers les assureurs avec comme principale interrogation la question de savoir si ce risque est suffisamment couvert par les polices d’assurance contractées, aussi bien pour les entreprises que pour les individus.
Journaliste
Les entreprises seront-elles dédommagées pour le préjudice économique subi suite à la propagation du coronavirus ? Dans le secteur pharmaceutique, où bon nombre de principes actifs de médicaments sont fabriqués en Chine, l’inquiétude grandit. Ce marché fait notamment face à un ralentissement majeur de son activité dû à la propagation spectaculaire du virus. De fait, la question de l’indemnisation des différents maillons de la chaîne se pose. Dans les faits, la pandémie est un risque peu couvert par les polices d’assurance sur le marché français comme le souligne la FFA : « La très grande majorité des contrats conclus par les entreprises excluent la pandémie des garanties couvertes par les polices périls dénommés. »
Si la pandémie est exclue de la majorité des contrats d'assurance, il est possible de racheter cette exclusion. Problème, les aspects pandémiques sont redescendus dans l’échelle des risques perçus par les entreprises, comme le souligne un Risk Manager. « La pandémie a un peu disparu des radars des Risk Managers depuis les épisodes du H1N1 et du SRAS. Ce risque est occulté au profit d’autres, notamment le cyber-risque ». D'autant plus problématique que nombre des pertes et difficultés actuelles des entreprises en lien avec l'épidémie n'occasionnent pas forcément de dommages directs. Ainsi, les rares polices proposées en PE sans dommage sont assez chères et partent sur des limites de garanties assez basses (jusqu’à 20 M€) souligne notre interlocuteur.
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