L'approche en termes de lois d'incidence et de maintien permet de tarifer le coût d'un sinistre avec paiements échelonnés dans le temps. Tour d'horizon
présidente d'Aprecialis
Quand on parle d'une garantie, et plus particulièrement d'une garantie qui peut en termes de sinistre avoir des paiements échelonnés dans le temps (comme par exemple l'arrêt de travail), deux notions très différentes vont intervenir sur la façon d'appréhender le risque.
Les deux lois
La première notion est celle d'incidence. L'incidence est la fréquence avec laquelle une personne peut se retrouver en situation de sinistre. En arrêt de travail, notamment, si on estime qu'à 35 ans, l'incidence est de 7 %, cela signifie qu'à 35 ans, 7 % de la population couverte aura au minimum un arrêt de travail dans l'année, quelle qu'en soient sa gravité et sa durée. L'incidence peut être combinée avec la franchise. La franchise est la période pendant laquelle la personne est en arrêt de travail, mais l'arrêt de travail n'est pas pris en compte par l'organisme assurantiel. Par exemple, considérons une franchise de 90 jours, une incidence à 7 % et une personne de 35 ans. Cela signifie que 7 % des personnes de 35 ans auront, dans l'année, un arrêt de travail d'au moins 91 jours.
La deuxième notion, celle du maintien, concerne la durée pendant laquelle le sinistre va courir. Dans notre exemple, c'est la durée de l'arrêt. Cela sert particulièrement à calculer les provisions qui vont être comptabilisées pour payer les prestations arrêt de travail. En effet, s'il survient un sinistre engageant des versements échelonnés, on doit dans l'exercice au cours duquel est survenu le sinistre « engranger » la somme d'argent nécessaire à payer toutes les prestations à venir, et ce, quelle qu'en soit la durée, souvent plusieurs années. On parle de « loi de maintien ».