Grâce à la montée en puissance des robo-advisors, des acteurs comme Altaprofits et Marie Quantier montrent déjà des résultats encourageants. Des voix s’élèvent pour proposer l’instauration d’un régime visant à sécuriser l’insertion des robots dans le tissu économique et social.
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Un robo-advisor est un objet juridique non identifié, selon Me Alain Bensoussan, avocat spécialisé en droit des technologies avancées et fondateur de l’association du droit des robots. Techniquement, il s’agit d’un programme informatique censé pouvoir assurer les fonctions d’un conseiller en gestion de patrimoine et en investissements financiers sans en avoir le statut ni les contraintes.
Dans l’univers en ébullition de la FinTech, où les investissements dans le secteur des technologies financières ont progressé de 67 % au cours du premier trimestre 2016 par rapport à la même période l’année passée, selon le dernier rapport d’Accenture, il va falloir sinon réguler au moins identifier « le delta entre ce qu’un gérant aurait pu faire et la valeur ajoutée du robot. Quand on prend un peu de champ, estime Benoît Grisoni, directeur de Boursorama banque, et par-delà les frais d’entrée d’un contrat vie – qui peuvent d’ailleurs être à zéro – , ce qui compte c’est la performance nette ».
Pour Benoist Lombard, président de la Chambre nationale des conseils en gestion de patrimoine : « Parmi les sujets qui nous interpellent, nous avons pu constater que le document d’entrée en relation qui doit être remis au préalable à l’investisseur est bien confié par des FinTech à leurs clients, mais uniquement lorsqu’un contrat est conclu, ce qui revient à contredire la réglementation. Par ailleurs, quels sont les éléments de preuve retenus par les robo-advisors pour justifier que la personne qui a...