La tendance mondiale révèle un doublement tous les deux ans du volume de données stockées. Cette vague de fond, couramment nommée big data, désigne non seulement le caractère massif de ces données mais également les outils et processus permettant de les exploiter. Comment les assureurs peuvent-ils en tirer parti alors que la réglementation se renforce et que la relation de confiance avec l'assuré est en jeu ?
et Raoul Fokou, actuaires, Périclès Actuarial
Sous l’impulsion de la révolution digitale, les acteurs de la sphère assurantielle sont amenés à capter et exploiter un nombre croissant de données. Le développement de capteurs embarqués, d’objets connectés, ou encore d’applications pour Smartphones, contribue à la variété des données recueillies, à l’accroissement de leur volume tout en les rendant accessibles de manière quasi instantanée. La tendance mondiale révèle d’ailleurs un doublement tous les deux ans du volume de données stockées.
Cette vague de fond, couramment nommée big data, désigne non seulement le caractère massif de ces données mais également les outils et processus permettant de les exploiter avec agilité dans une perspective de création de valeur.
L’assurance, au même titre que l’ensemble des secteurs économiques, doit faire face à cette transformation à la fois progressive et disruptive. Aujourd’hui, l’enjeu pour les assureurs et mutualistes est de tirer parti de ces données dont les possibilités d’exploitation et de création de valeur sont multiples voire infinies : raffinement de la compréhension et de la modélisation du risque assuré, optimisation des coûts, gains en efficacité opérationnelle, fidélisation et acquisition de clients…
Les plus grandes structures ont déjà commencé à déployer une réelle stratégie data : de l’infrastructure informatique à l’innovation produit. À l’appui de méthodes d’apprentissage statistique de type Machine Learning, qui ont déjà prouvé leur performance dans l’analyse...