Trois ans après la mise en demeure des IP Humanis et Malakoff Méderic (réunies depuis), la Cnil récidive en infligeant une amende à AG2R La Mondiale.
journaliste
L’été a un goût amer pour AG2R La Mondiale ! Le groupe de protection sociale a en effet été condamné en juillet dernier par la Cnil à une amende de 1,75 M€ pour avoir manqué aux obligations du RGPD relatives aux durées de conservation des données et au devoir d’information des clients. Concrètement, le gendarme des données personnelles reproche à AG2R La Mondiale d’avoir conservé celles de plus de deux millions de clients au-delà des durées légales autorisées après la fin du contrat. Aussi, le groupe de protection sociale n’a pas respecté selon l’autorité administrative la durée maximale de conservation des données de 2 000 prospects. Par ailleurs, les contrôles effectués par la Cnil ont révélé que les informations fournies aux personnes démarchées par téléphone ne comportaient pas l’ensemble des éléments exigés par le RGPD. À titre d’exemple, les appels téléphoniques passés par les sous-traitants pouvaient être enregistrés sans que la personne contactée n’en soit informée, ni mise au courant de son droit à s’y opposer. Pour Gérard Haas, avocat spécialisé en protection des données personnelles, l’impact de cette sanction peut se révéler considérable pour AG2R La Mondiale : « Les sanctions de la Cnil font mal, surtout en ce qui concerne la publicité négative engendrée. Le message envoyé est que telle entreprise n’est pas fiable en matière de données. Le risque de non-conformité au RGPD peut aujourd’hui coûter très cher aux assureurs, et il convient de le traiter avec beaucoup de sérieux et de vigilance. »