Abonnés

Complémentaire santé : une coassurance trop limitée

Publié le 25 mars 2014 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h38

Jean-Marc Bailly


Au-delàdu débat sur la légalité des clauses de désignation et des clauses derecommandation qui a largement occupé le devant de la scène médiatique durantl’année 2013, la généralisation de la complémentaire santé, instituée par l’accordnational interprofessionnel du 11 janvier 2013 et la loi relative à lasécurisation de l'emploi du 14 juin 2013, a posé la problématique plus obscure,mais tout aussi fondamentale, de la capacité technique des organismes assureursà pouvoir gérer la mutualisation d’un régime de branche.

Eneffet, les branches professionnelles étant susceptibles de compter plusieurscentaines de milliers de salariés, les régimes complémentaires frais de soinsde santé peuvent avoir à consolider plusieurs centaines de millions d’euros decotisations et de prestations. Les organismes assureurs, qui se positionnentsur la gestion des régimes de branche, doivent donc présenter des niveauxd’encaissements, des réserves et une marge de solvabilité suffisants pourabsorber d’éventuelles pertes techniques. Ce qui exclut de facto de ce marché les organismes assureurs de taille moyenne etnotamment les mutuelles régionales.

Pourpouvoir répondre aux appels d’offres qui seront lancés par les partenairessociaux, les mutuelles devront soit céder les risques à un réassureur solide,soit les partager avec d’autres organismes assureurs dans le cadre d’un pool decoassurance.

Maisla coassurance, qui apparaît comme une solution naturelle, appelle plusieurslimites :

•elle n’est actuellement régie par aucun véritable cadre normatif ;

• elle peut générer des difficultés lorsqu’elle est pratiquée entre organismesassureurs régis par des codes différents.

La coassurance des opérationsindividuelles et des opérations collectives facultatives en péril

Lesfédérations professionnelles et le ministère de l’Economie et des Finances ontdonc proposé de lui donner une assise...

Dépêches

Voir plus

Les articles les plus lus

Fabrice Heyriès, directeur général de MGEN

« MGEN est convaincue de constituer la meilleure réponse aux attentes du ministère de l’Éducation nationale »

À quelques jours de la réponse à l’appel d’offres du ministère de l’Éducation nationale et à tout…

Sarah Noufi La Tribune de l'Assurance 20/02/2025

Insurtech

Abonnés Les néo-assureurs sur la photo de famille

Arrivés entre 2016 et 2021, les néo-assureurs Alan, Acheel, Seyna, Descartes et Mila se sont tous,…

Louis-Christian de Baudus La Tribune de l'Assurance 14/02/2025

Maxence Bizien, directeur général de l’Agence de lutte contre la fraude à l'assurance (Alfa)

« La fraude à l'assurance sur les réseaux sociaux s’industrialise »

Le directeur général de l’Agence de lutte contre la fraude à l’assurance (Alfa), laquelle regroupe…

Louis Guarino La Tribune de l'Assurance 13/02/2025

Dans la même rubrique

Abonnés Loi Badinter : 40 ans et toujours au top

Le conducteur est au cœur des réflexions qui ont inspiré la loi Badinter qui fêtera ses 40 ans en...

Abonnés L’impôt sur les sociétés, cet inconnu

Le régime fiscal de la victime est neutre quand elle demande son indemnisation, légale en tant que...

Abonnés Le traitement des réclamations à flux tendu

Une réforme du traitement des réclamations pour le secteur des assurances, des banques et leurs...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…