associé chez Solvins
En l’espace d’un demi-siècle, nous sommes passés de la quasi-inexistence de données exploitables à une surabondance de données. Comme leitmotiv de ce déferlement, on entend souvent que 90 % de toutes les données existantes ont été créées dans les deux dernières années.
L’information transformée en données exploitables
Une première évidence est que l’information qu’une porte soit ouverte ou fermée a toujours existé. Mais il n’existait pas jusqu’à très récemment de dispositif permettant de transformer cette information en données exploitables. Pour que cela soit rendu possible, il a fallu l’émergence d’une complémentarité d’infrastructures. Des capteurs capturent l’information et la codifient sous forme de données. Des réseaux les transportent. Mais aussi, des hubs de données les stockent. Et encore, des processeurs et algorithmes combinent leurs efforts pour les traiter et leur donner un sens.
Ces infrastructures se sont progressivement mises en place en cinquante ans. C’est ce qui a permis à l’ensemble des informations de devenir des données exploitables massivement. Cela a commencé par l’apparition du code postal (1964 en France, 1967 aux USA) qui a transformé l’adresse postale en une donnée exploitable. Ensuite, les données transactionnelles sont devenues accessibles grâce à la vague d’informatisation des entreprises dans les années 1970/80. Puis, les données démographiques sont venues s’y greffer pour permettre de passer d’un reporting descriptif (qu’est-ce qui est arrivé ?) à une analyse portant diagnostic (pourquoi cela...