Alors que sont attendues les premières esquisses du nouveau système d’assurance des risques pandémiques en France, la création d’un tel système aux Etats-Unis ne fait pas l’unanimité.
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION, LE LAMY ASSURANCES
A l’instar des nombreuses entreprises en France contraintes de fermer leurs portes, les entreprises américaines, tous secteurs confondus, réclament l’indemnisation de leurs pertes. Les débats entre les représentants de l’Etat fédéral, les assureurs et les assurés laissent parfois une impression de déjà-vu.
Pour les assureurs, impossible de faire peser les pertes d’exploitation pour cause de pandémie sur le secteur : la charge indemnitaire, trop lourde, mettrait en péril leur pérennité financière. Il a été calculé qu’à l’échelle des Etats-Unis, et pour les entreprises de moins de 100 salariés uniquement, les pertes pour les assureurs seront comprises entre 241 et 461 Md$ par mois. En outre, et en conséquence, les prix de telles couvertures vont exploser à l’avenir, tuant de facto le marché. Il est à rappeler que pour les couvertures existantes, des différences notables en termes de rédaction persistent : certaines excluant clairement les pertes consécutives au virus et bactéries alors que d’autres laissent subsister un flou terminologique. Un flou que les assureurs entendent exploiter à leur profit.
Des arguments difficiles à entendre pour les nombreux professionnels contraints de fermer leurs portes. D’autant plus que c’est en partie l’économie du pays qui en dépend – économie rongée par ailleurs par un niveau de chômage jamais atteint depuis la Grande dépression et ses faillites en cascade.
Charge d’indemnisation pesant sur les contribuables
La préoccupation devient alors politique. La solution actuellement débattue...