Dans un avenir proche, l’intelligence artificielle sera utilisée au bénéfice de la prévention ou de la prise en charge de la dépendance. Mais à plus long terme, elle pourrait aussi permettre de créer une nouvelle génération de contrats mieux adaptés au grand âge.
Cela peut surprendre, mais la France possède aujourd’hui le système privé d’assurance dépendance (Long Term Care) le plus développé au monde. Avec environ 560 M€ de primes par an provenant de 1,4 million d’assurés (source France assureurs, 2024), il n’existe pas de marché d’assurance facultative avec une pénétration plus importante, du moins en matière d’assurance, que celui des « Bleus » !
Pour que perdure ce particularisme, le marché peut compter sur les transformations rendues possibles par l’intelligence artificielle (IA). S’il semble peu probable que C-3PO de Star Wars s’occupe de tous les seniors au cours des cinquante prochaines années, l’IA peut soutenir et optimiser l’expertise humaine dans des domaines tels que la conception de produits, la distribution, la prestation de soins et la prévention. Et c’est la France, grâce à son écosystème existant et à ses succès commerciaux, qui offre un environnement unique pour innover et relier les mondes de l’IA et de l’assurance dépendance.
Des atouts et une source d’économies
En s’appuyant sur des analyses prédictives, il sera en effet possible d’identifier les personnes les plus susceptibles de développer une maladie chronique ou celles qui vivent les premiers stades du déclin physique ou cognitif. Ces données pourraient faciliter la création de produits modulables, qu’il s’agisse de capitaux différés ou de rentes, en modélisant la trajectoire de santé de l’assuré et en adaptant la couverture de manière dynamique.
En matière de coûts de distribution, un assistant IA...