Bertrand Labilloy, directeur général de CCR et président-directeur général de CCR Re
« Il est indubitable que la réassurance est un métier où la taille a son importance, notamment parce que cela permet d’avoir accès à une plus large palette d’instruments financiers. Néanmoins, une taille moyenne pour un réassureur n’est pas un handicap car elle lui permet d’être beaucoup plus réactif, grâce à une hiérarchie très légère et une organisation centralisée, notamment lorsqu’il s’agit de s’approprier les changements technologiques et de mettre en place de nouveaux outils. Par ailleurs, il n’est pas dans l’intérêt des cédantes de se retrouver pieds et poings liés avec un cartel de réassureurs qui imposeraient leur loi commerciale. »
Franck Pinette, directeur de l’activité réassurance vie et santé pour l’international (hors USA) chez Willis Re
« Pour le business model traditionnel des réassureurs vie, la taille est importante. Elle permet notamment à ces grands acteurs de bénéficier de plus de données, de plus de ressources à la fois humaines et capitalistiques. Cependant, dans beaucoup de cas, ces grands acteurs ont un peu perdu leur esprit « entrepreneurial » et sont dans des « processus de contrôle » loin de la réalité des marchés. Il y a donc un avenir et des opportunités pour les réassureurs de taille moyenne ou petite dotés de chaînes de décision courtes, leur permettant d’être à la fois réactifs et innovants, en prenant des risques sur lesquels les réassureurs les plus gros ne s’aventurent pas ou peu. La principale valeur ajoutée vendue par les réassureurs est le crédit de diversification. Plus ces derniers sont diversifiés, plus ils peuvent être compétitifs. Les...