La crise sanitaire et l’adaptation aux confinements ont agi comme un accélérateur de tendances pour la gestion des risques des collectivités locales. Les assureurs disposent toutefois de marges de manœuvre réduites pour accompagner cette mutation.
journaliste
Le premier effet mesurable de la crise sanitaire sur les collectivités est financier. Le rapport de Jean-René Cazeneuve, député et président de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation de l’Assemblée nationale, livré l’été dernier et actualisé à l’automne, estime cet impact à 6 Md€ pour l’année 2020 par rapport aux budgets 2019. Sachant que « les impacts financiers vont avoir lieu très rapidement concernant les principales ressources des collectivités territoriales et vont se concrétiser plus tard pour d’autres, dans un an, voire deux », précisait Jean-René Cazeneuve devant le Sénat dès le mois de mai. « En première ligne face à la crise sanitaire, les collectivités territoriales doivent désormais composer avec l’impact financier causé par l’épidémie, prises entre pertes de recettes et hausses des dépenses », précise de son côté Noémie Marciano, directrice assurances de personnes-secteur public chez Gras Savoye Willis Towers Watson, en dressant l’état du marché pour les renouvellements du 1er janvier 2021 : « Il paraît réaliste d’anticiper un renforcement des contraintes budgétaires auxquelles elles étaient déjà soumises. » Or, souligne Jean-Philippe Robert, directeur du département collectivités locales chez Siaci Saint Honoré, « un mouvement de transformation a déjà été enclenché sous la contrainte de la baisse de la dotation globale depuis cinq ans qui oblige les c...