L'assurance ne pouvait pas passer à côté du succès d'Airbnb et de ses concurrents. Mutuelles et compagnies proposent désormais des options ou des polices sur mesure pour couvrir les risques liés à la location entre particuliers.
Journaliste
C'est la bête noire des hôteliers et la providence des touristes de tout poil. Ces derniers plébiscitent l'hébergement chez l'habitant, appelé aussi location ponctuelle en meublé touristique, qu'ils jugent plus souple, plus authentique et… moins chère qu'un hôtel. Pour les hôtes, c'est un revenu supplémentaire bienvenu. Mais pour les pouvoirs publics, nationaux ou locaux, ce sont des recettes fiscales en moins. D'où diverses opérations coup de poing menées l'an dernier dans les beaux quartiers parisiens.
Il n'empêche : la ville lumière est devenu le premier marché du californien Airbnb, pionnier et leader de ces plates-formes de mise en relation entre hébergeurs occasionnels et touristes, avec plus de 6,5 millions d'entre eux accueillis depuis 2008. Ce qui a incité certains de ses concurrents comme Homelidays, Abritel, HomeAway, etc. à s'engouffrer dans la brèche. L'assurance n'est pas restée inerte. D'autant plus que ces nouveaux usages permettent aux compagnies et mutuelles de se démarquer, voire de fidéliser ou de capter des clients, dans un marché de la MRH plus que concurrentiel. Déjà, l'un des syndicats du Lloyd's, Apollo Syndicate Management Ltd, fournit Airbnb dans quinze pays (ce qui n'empêche pas le site de conseiller à ses « annonceurs » ou « hôtes » de souscrire un contrat adapté à ce commerce).
La MRH sous-dimensionnée
Maaf, Groupama, la GMF (car ses militaires sociétaires mutés à Paris pratiquent la « colocation » depuis des années), la Maif ou Allianz ont à leur tour dégainé leur offre. L'Allemand va plus loin avec des actions de prévention et de sensibilisation de ses assurés.