Le surcroît de capacités, le nombre d'acteurs et la pression à la baisse sur les tarifs challengent les assureurs du secteur. Pour y remédier, chacun tente d'identifier les voies de diversification qui lui permettront de sortir par le haut.
Journaliste
Sur le marché des grands risques, tout le monde joue des coudes. La profession est unanime : les affaires sont rares et les concurrents trop nombreux... Mais ce ne sont pas les seules explications à la sinistrose ambiante. « Les acteurs défendent d'une manière accrue leurs portefeuilles. A cela s'ajoutent la présence majoritaire de clauses de durée (deux ou trois ans) dans les contrats et l'abondance de capacités qui, conjuguées à un faible niveau de catastrophes, génèrent une concurrence exacerbée. Cette situation se traduit par une érosion des prix et une amélioration des garanties au bénéfice des clients qui, dans un univers économique incertain, cherchent à optimiser leur budget d'assurance et à minimiser l'exposition de leur bilan », résume Philippe Klein, directeur de la souscription lignes matures et du développement chez HDI. Tout est dit. Du coup, les renouvellements 2015 ont été particulièrement calmes du côté des assureurs : « Ils se font majoritairement avec les entreprises par le biais du prolongement de long term agreements, avec des améliorations sensibles sur les termes et conditions », constate Corinne Cipière, directrice générale de RSA France. Ce qui n'empêche pas les clients de faire preuve d'une certaine fébrilité pour cette campagne de renouvellements, comme l'observe Richard Deguettes, directeur exécutif et directeur commercial risques d'entreprises d'AIG France : « Le marché est cette année à la fois agité et ...