Berkshire Hathaway Specialty Insurance (BHSI) creuse son sillon sur le marché français de l’assurance IARD. Deux ans après son implantation, Francois-Xavier d’Huart, Country Manager, et Camille Luciani, directrice commerciale, retracent le bilan de l’assureur et évoquent ses projets dans l’Hexagone.
Quel bilan tirez-vous de 2021?
Francois-Xavier d’Huart : 2021 restera comme une année extrêmement riche pour notre deuxième exercice complet depuis notre arrivée en France : un chiffre d’affaires multiplié par quatre et un doublement de la taille de notre équipe qui nous ont permis de devenir un acteur majeur d’un marché français de l’assurance IARD Corporate qui se durcissait. Nous sommes venus apporter des solutions et une capacité supplémentaire et avons commencé à combler le manque d’apériteurs en programmes internationaux, notamment ceux de petite et moyenne taille nécessitant une dizaine de polices locales.
Qu’en est-il de votre santé financière ?
FX d’H : La santé financière du groupe est extrêmement solide et stable avec notamment des ratings financiers parmi les meilleurs du marché, AA+ chez S&P et A++ chez AM Best, quand ceux d’autres acteurs du marché se sont dégradés. Cela est perçu de façon extrêmement positive par nos clients à la recherche de stabilité. De la même façon, ils plébiscitent notre capacité à les accompagner dans plus de 180 pays. En effet, huit ans après sa création, BHSI gère en direct son propre réseau international, avec des partenaires choisis et répondant à nos exigences de professionnalisme, de sécurité financière et de réactivité.
Quels sont vos atouts pour tirer parti des tendances du marché ?
Camille Luciani : Outre notre solidité financière, il y a notre gamme complète de produits en IARD (RC, environnement, lignes financières, dommages aux biens, construction, marine, etc). Nous fonctionnons avec un modèle 100 % autonome sans recours à la réassurance garantissant notre indépendance et notre flexibilité. Notre slogan Claims is our product est très clair : l’indemnisation est au cœur de nos préoccupations. D’où la participation de nos experts sinistres dès les réunions de souscription et à la rédaction des intercalaires pour apporter une compréhension fine des risques intégrés à notre portefeuille. Et éviter les ambiguïtés des contrats.
FX d’H : Nous avons constitué cette équipe et cette gamme de produits en partant de zéro ! C’est une belle aventure humaine, surtout dans le contexte actuel où beaucoup de nos concurrents souffrent. Ces équipes ambitieuses nous apportent une très grande réactivité, ce que nos clients apprécient énormément, comme la stabilité de nos tarifs dans un marché assez désorganisé. N’étant pas dépendant de la réassurance, nos tarifs ne sont pas soumis aux évolutions de leurs prix. Nos clients n’ont pas la désagréable surprise de découvrir de fortes hausses de primes lors des renouvellements.
Où en êtes-vous de la digitalisation de vos offres ?
CL : Les ETI et les grosses PME ont davantage besoin d’outils de reportings fréquents et fiables de leurs risques que d’un accès à divers outils digitaux. Nous leur fournissons des données concernant l’évolution de leurs sinistres, de la mise en place de leurs programmes internationaux. Prenons l’exemple des catastrophes naturelles dont le coût et la fréquence augmentent. Dès sa création en 2013, BHSI a construit un outil unique de modélisation afin d’offrir à nos clients l’analyse de leur exposition à ces risques, la part qu’ils représentent dans le montant de leurs primes, etc.
Avez-vous des projets d’acquisition pour renforcer votre maillage territorial ?
FX d’H : Dès sa création, notre groupe a privilégié la croissance interne pour son développement. Aujourd’hui, BHSI est présent directement dans quatorze pays et s’implantera sur d’autres marchés cette année. Nos projets s’articulent autour de deux axes. Nous poursuivons d’abord le déploiement de nos programmes internationaux avec l’ambition d’en devenir un des leaders français. Nous voulons ensuite développer nos relations avec les ETI et les grosses PME-PMI. D’où l’ouverture cette année d’un premier bureau régional à Lyon.
CL : Depuis 2019, nous avons procédé à un recrutement par mois en moyenne. Nous voulons conserver ce rythme pour construire une équipe soudée, à taille humaine. Notre approche du recrutement ne ressemble pas à celle de nos concurrents. Nous préférons coopter les profils qui collent avec notre organisation et nos valeurs sur les conseils de nos partenaires et ne faisons pas appel aux chasseurs de têtes. Ceci nous permet de constituer des équipes qui se connaissent et ont plaisir à travailler ensemble.