L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février a créé une sidération qui bouscule aussi l’assurance. Laquelle structure de facto les outils d’accompagnement des entreprises françaises.
L’effet de sidération a opéré dès le 24 février, jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Si l’écosystème assurantiel a su faire preuve de réactivité pour réduire l’exposition des entreprises, la profession dans son ensemble a été « sonnée » par ce séisme géopolitique. France assureurs a réagi dès le début du conflit en organisant des échanges réguliers avec ses adhérents, les pouvoirs publics et les autres fédérations professionnelles. « Parmi nos initiatives : une task force dédiée, une boîte mail pour concentrer les questions de nos membres, un webinaire cybersécurité, un autre sur les questions opérationnelles que posent les sanctions décidées par l’Union européenne et un serveur pour nos adhérents avec toutes les informations disponibles sur le conflit, détaille Franck Le Vallois, directeur général de France assureurs. Nous échangeons fréquemment avec les pouvoirs publics pour bien interpréter les sanctions économiques décidées par l’UE. »
Première
« C’est une sidération qui se double d’une première, reconnaît Jean-Luc Debièvre, expert risques politiques chez WTW en France. C’est la première fois pour les assureurs qui couvrent le risque de guerre que l’événement survient en Europe. Beaucoup d’assureurs se replongent dans les garanties pour voir comment un risque de cette nature, bien couvert, va s’appréhender et pourra fonctionner. Cela pose des questions très pratiques. Comment instruire les dossiers qui arrivent sachant que l’on ne peut envoyer d’experts sur place pour...