Alors que le marché IARD des entreprises se durcit, l’assurance aérienne connaît un vrai retournement.
journaliste
L’assurance aviation connaît un retournement tarifaire depuis 2018 qui s’est nettement durci en 2019. Sur la place de Londres ou ailleurs, les prix ont augmenté pour l’ensemble des comptes, qu’ils soient sinistrés ou non. Pourtant, 2019 a été la troisième année la plus sûre de l’aviation commerciale en nombre de victimes, selon l’Aviation Safety Network. Ainsi Christophe Laramas, responsable du département aviation de Marsh France, constate : « Nous sommes face à un marché en transition. Le gros événement de 2019 a été l’arrêt des vols du Boeing 737 Max, auquel s’ajoute la sinistralité attritionnelle sur les dernières années. Cependant, le secteur aéronautique est en croissance avec de très bonnes perspectives. Nous trouvons donc la correction demandée par les assureurs un peu sévère pour les assurés, notamment ceux qui présentent un bon profil de risque. Nous poussons les assureurs à les différencier. »
Nouveaux entrants
De fait, face à la sinistralité de fréquence du secteur et au grounding du Boeing 737 Max toujours en cours, un certain nombre d’assureurs ont décidé de baisser leurs capacités, voire carrément de se retirer du marché comme MS Amlin ou encore Swiss Re CS qui ne souscrit plus d’aviation générale aux Etats-Unis. « Il y a effectivement eu des retraits, cependant nous ne constatons pas de réduction sensible de capacité. Le marché reste surcapacitaire et, du fait du redressement tarifaire, il est intéressant pour les assureurs de maintenir leurs capacités. Sans compter les nouveaux...