Quels sont les sujets sur lesquels la commission a planché ces deux dernières années ?
En 2014, nous avons publié un cahier technique sur la prévention automobile. En 2015, nous nous sommes intéressés aux programmes internationaux, aux relations avec les loueurs et au poids des sinistres corporels. Ce dernier sujet est particulièrement d’actualité, car le coût des sinistres corporels graves en croissance grève les résultats des assureurs. Malgré la baisse de fréquence, les assureurs doivent réajuster leurs niveaux de primes pour équilibrer leurs comptes.
La télématique embarquée est-elle à l’ordre du jour de vos travaux ?
Oui, nous espérons sortir en 2016 un cahier technique sur la télématique embarquée. Les entreprises commencent à équiper leurs flottes de ces outils communicants même si cela reste coûteux. Une façon pour les risk managers de récupérer plus d’informations, de mieux comprendre les causes d’accidents et de mieux maîtriser le risque. Les gestionnaires de parcs y gagnent aussi en optimisant le coût d’utilisation des véhicules. D’après l’institut Berg Insight, le marché européen de la télématique embarquée devrait progresser de 14 % par an jusqu’en 2018 pour atteindre 7,1 millions de PL, autocars et VUL équipés. La législation européenne devrait aussi stimuler les ventes.
Le passage aux véhicules autonomes sera-t-elle l’étape suivante ?
Nous en sommes encore loin même si des prototypes circulent déjà. Ces véhicules modifieront le cadre légal et le Code des assurances. En cas de sinistres complexes, qui sera responsable ? Le constructeur ? Le programmateur de la voiture ? L’arrivée des voitures autonomes incitera les assureurs à s’adapter à ce virage numérique. Cependant, le marché n’est pas encore mature !