Les agriculteurs doivent-ils être mieux sensibilisés à l’assurance ?
Oui, car il y a encore des agriculteurs non assurés, même en cas de grêle. Il reste encore du travail de pédagogie à faire, d’autant plus que les agriculteurs ne comprennent pas toujours que l’assurance ne fonctionne pas dans une logique de retour sur investissement. Il faudrait également que les agriculteurs aient, grâce à leur assureur, une vision globale de leurs couvertures, et en particulier des exclusions et des niveaux de franchise. De plus, ce qui concerne les assurances de personnes n’est pas toujours bien pris en compte par les agriculteurs, qui ne sont par exemple pas toujours conscients de la nécessité de prévoir un remplaçant pour s’occuper de leur exploitation en cas de coup dur.
Les différents mécanismes d’assurance existants sont-ils optimaux ?
Le Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA), qui intervient en cas de calamité agricole, a fait ses preuves. Cependant, il y a encore beaucoup d’exclus, car les indemnisations ne sont versées qu’aux exploitations qui justifient d’au moins 30 % de pertes de récoltes ou de fonds. Il faudrait que ce seuil soit abaissé à 20 %. Quant à l’assurance multirisques climatique récolte, sa souscription progresse chaque année. En 2016, un « contrat socle » a été mis en place, qui se poursuit en 2017 : un premier niveau de couverture est ainsi subventionné jusqu’à 65 % par les pouvoirs publics, ce qui rend la multirisques plus accessible. Par contre, en termes de tarifs, il n’y a pas encore suffisamment de différence entre une exploitation polyvalente et une exploitation spécialisée, alors même que la première comporte en général moins de risques.