Peut-on rappeler les mesures prises par la profession au pic de la crise ?
Face à cette crise inédite, l’ensemble du secteur s’est mobilisé auprès de ses clients, au-delà même de ses engagements contractuels, notamment avec une contribution au fonds de solidarité à hauteur de 400 M€. En parallèle, la profession a mis en place des mesures concrètes, comme la prise en charge des indemnités journalières des personnes fragiles placées en arrêt de travail et l’extension de certaines garanties. Les assureurs ont également porté des initiatives adaptées à leur contexte propre, tel que le remboursement partiel de cotisations. Au total, l’assurance a consacré 1,7 Md€ à des gestes de solidarité. Je ne connais pas d’autre secteur qui en ait fait autant.
Quel rôle entend jouer la profession au service de la reprise économique ?
Les assureurs jouent un rôle clé dans la relance. Le secteur gère près de 2 700 Md€ dont 60 % sont investis dans des actifs d’entreprises, soit plus de 1 600 Md€ injectés dans le financement de l’économie productive. Au-delà de ce soutien constant, le programme « Relance durable France », lancé avec le groupe Caisse des dépôts, illustre cette mobilisation : en pleine crise sanitaire, 2,3 Md€ ont été investis au bénéfice notamment des PME et ETI françaises, avec une part investie en fonds propres à hauteur de 60 %. Cette contribution d’une ampleur historique apporte un soutien à l’ensemble de l’économie, et en particulier aux secteurs du tourisme et de la santé. Par ailleurs, les assureurs membres de la FFA sont particulièrement impliqués dans la valorisation des fonds labellisés « Relance », lancés à l’automne 2020 par Bercy pour soutenir les fonds propres des entreprises. Au 31 décembre, les assureurs détenaient en portefeuille 58 fonds bénéficiant de ce label pour un montant de 3,8 Md€.
