Construit en zone inondable, le musée du Quai Branly est-il doté d’un plan de sauvegarde ?
Non imposé par le règlement de sécurité, le plan de sauvegarde des collections en cas d’inondation avalisé par la préfecture était la condition sine qua non de la création du musée. Nous l’actualisons en ce moment à l’aide d’un cabinet externe (mise à jour des cotes d’alerte, vérification d’éventuelles erreurs de saisies, prise en compte des nouvelles technologies…). Nous nous efforçons aussi de créer une culture du risque par des exercices annuels, la formation du personnel ou des conférences régulières comme l’an passé avec un géographe sur les conséquences d’une crue à Paris.
Les professionnels de l’assurance vous aident-ils dans la prévention et l’identification des risques ?
Ce n’est pas le rôle de l’assureur. Il est plus sain de le faire via un cabinet indépendant. Nous sommes aussi accompagnés par le ministère et sollicitons la préfecture pour des questions ponctuelles. En complément, le musée a conclu de nombreuses polices d’assurance en dommages et RC pour les agents du musée, une assurance rapatriement pour les voyages professionnels à l’étranger, une assurance en transport et stockage, et un contrat global du bâtiment qui couvre de l’inondation au vol, de la tempête à la chute d’avion…
Hormis le risque inondation, les musées sont-ils confrontés à des risques nouveaux ?
Nous identifions de nouveaux risques en cyberattaque face à des intrusions de plus en plus nombreuses dans le système informatique. En la matière, nous déclinons la stratégie globale du gouvernement avec le plan sauvegarde système d’information de l’état (PSSIE). Il met en place des règles strictes sur l’hébergement des données, sur le serveur sur place, sur la localisation du cloud en...