Est-on en mesure aujourd’hui en France d’évaluer techniquement et avec précision les zones inondables ou les zones de subsidence ?
Depuis quelques années, l'évaluation préliminaire des risques d'inondation (EPRI) a permis d'identifier 122 territoires à risque d'inondation important (TRI). Une cartographie fine des risques a été effectuée sur chacun des territoires, afin de prendre des actions – localement – permettant d'anticiper et de réduire l'impact des inondations, dans l'esprit de la stratégie nationale de gestion des risques d'inondation (SNGRI). La sécheresse est un risque un peu particulier, car il concerne le phénomène de subsidence, et les conséquences, sur les bâtiments, de tassements différentiels des argiles. Là encore, compte tenu des caractéristiques géologiques, les zones sont bien identifiées.
A-t-on assez de données ou d’historiques chiffrés pour prédire avec justesse le risque de tempêtes par exemple ?
La quantification du risque de type tempête repose sur deux éléments importants : la modélisation du phénomène naturel sous-jacent, et un modèle de vulnérabilité, permettant de passer de l’événement à une estimation du coût des dommages.
La circulation atmosphérique en Atlantique Nord est de mieux en mieux modélisée. Si le modèle numérique de circulation atmosphérique dans l'Atlantique nord, combiné avec des modèles statistiques de vitesse de vent (sur un historique d'une cinquantaine d'années) permet d'avoir des générations d'événements avec des vents moyens sur des périodes de dix minutes, la grande difficulté reste d'avoir des modèles pour les vitesses des rafales. Concernant les tempêtes historiques, il a été possible d'extrapoler les trajectoires des tempêtes les plus destructrices, y compris celles survenues voilà plus d'une centaine d'années.