Dans un marché plus concurrentiel, les assureurs construction doivent se réinventer. De la prise en charge des nouveaux matériaux à la levée des incertitudes juridiques, les défis à relever sont nombreux. L'enjeu étant d'accompagner un secteur du bâtiment en pleine révolution (verte).
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L'assurance construction traverse-t-elle une zone de turbulences ? Après la mise en place du Grenelle de l'environnement, et la forte croissance du secteur immobilier au début des années 2000, le temps des déconvenues semble arrivé. Le premier signe de ces jours moins heureux : une baisse de la masse assurable entraînant, de fait, un tassement du chiffre d'affaires de la branche. Avec 2,3 Md€ en 2010, dont 715 M€ pour l'assurance dommages-ouvrage et 1,590 Md€ pour l'assurance RC décennale, celui-ci a perdu 4,1 % par rapport à 2009. Et sur ce petit marché qui représente 5 % de l'assurance de biens et de responsabilité, les quelques acteurs présents tentent de faire bonne figure derrière le leader, la SMABTP. Le mutualiste a affiché un chiffre d'affaires de 1,4 Md€ sur l'exercice 2010, soit 65 % de parts de marché. Allianz, avec 300 M€, se partage le reste des affaires avec, entre autres, Axa, Aviva, Groupama, Covéa et Albingia (uniquement pour l'assurance dommages-ouvrage). Et si, jusque-là, la branche se portait bien, la tendance commence à s'inverser avec un encaissement de primes en légère baisse (voir graphique p. 11).
Ralentissement de l'activité
Alors quel sera le bilan pour 2011 ? La FFSA, qui ne communiquera ses estimations qu'à la fin du mois, semble optimiste. Pourtant, tous les professionnels ont observé un ralentissement assez net de l'activité sur la fin de l'année. Et d'après certains courtiers, la situation n'est pas en passe de s'améliorer à court et moyen terme. Principal motif...