Jusqu'à présent, l'assurance aéroportuaire gérait surtout une sinistralité liée aux risques de sécurité. Alors que les attentats de Paris et de Bruxelles renforcent les craintes autour de la sûreté, le marché reste à l'avantage des assurés.
Journaliste
Victime collatérale et théâtre d'actes de terrorisme, les aéroports de Paris et de Bruxelles ont vu leur trafic impacté. Les plates-formes parisiennes auraient perdu près de 50 M€ de recettes après les attentats du 13 novembre 2016, suite à des annulations de vols. Quant à Zaventem en Belgique, les bombes du 15 mars dernier ont entraîné sa fermeture totale sur près de quinze jours. Malgré tout, les aéroports affichent une certaine prospérité. Sur le long terme, ils surfent tous sur la forte croissance du trafic aérien qui, selon les chiffres de l’Association du transport aérien international (IATA), regroupant toutes les compagnies aériennes, progresse de 3 à 4 % par an : plus de trois milliards de passagers se sont ainsi envolés l'an dernier après avoir déambulé et consommé dans les aérogares, contre un peu plus de deux milliards il y a à peine plus de dix ans. Et ce tonus est appelé à durer.
Juridiquement très complexe
Quant aux assureurs ou courtiers, s'ils n'envisagent pas un ralentissement de l'activité des exploitants et autres prestataires de services des aéroports, ils travaillent sur un terrain de jeu juridiquement très complexe, marqué par des « questions fines de partage de responsabilité, un empilage de garanties et un chevauchement de droits », selon le mot d'un expert de ces questions. Entre le droit international, les réglementations européennes et la législation nationale, sans oublier les subtilités du droit des contrats, et les différences d'interprétation de telle ou telle notion d'un...