Après plusieurs exercices marqués par la modération tarifaire en auto, 2017 siffle la fin de partie. Pour la grande majorité des acteurs, l’heure est à la hausse tarifaire.
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L’année 2016 marque-t-elle un nouveau tournant dans la politique tarifaire IARD des entreprises d’assurance ? Les annonces faites par la Maif ou la Matmut ces derniers jours sont symptomatiques de la situation du marché tricolore. Après un gel des tarifs durant quatre exercices consécutifs, la mutuelle niortaise augmentera le prix de ses cotisations auto de 1,5 à 2,5 % en moyenne pour 2017, quand sa consœur rouennaise table sur une hausse médiane de 1,7 %. « Techniquement, il est devenu compliqué d’absorber une nouvelle année sans revalorisation des cotisations », explique un mutualiste du secteur. Une tendance anticipée depuis plusieurs mois déjà par les observateurs.
« Le marché repart dans un cycle de hausse avec aujourd’hui l’obligation pour les opérateurs d’augmenter les tarifs avec un seuil psychologique maximum acceptable et explicable entre 1,5 et 2 % », explique Cyrille Chartier-Kastler, président du cabinet Facts & Figures. « Au regard de la hausse du coût des sinistres, notamment corporels, et celle des réparations, nous sommes contraints de majorer nos tarifs, mais de manière modérée. Cela nous permet par exemple de revoir nos zoniers et d’ajuster nos portefeuilles », explique Jean-Marc Willmann, directeur général adjoint assurance à la Maif. « La baisse actuelle des taux d’intérêt pénalise aussi les assureurs qui doivent recharger leurs provisions pour les rentes des sinistres corporels », précise Cyrille Chartier-Kastler. Et d’ajouter : « Ce qui importe pour...