Alors que la sinistralité ne cesse d'augmenter, de nombreuses compagnies se retirent du marché.
Journaliste
Avec près de 560 000 immeubles, 8 millions de logements et un total de primes engrangées de près de 1,2 Md€, le parc de logements collectifs privés a de quoi séduire. Encore faut-il convaincre les syndics (gestionnaires des affaires de l'immeuble), souvent contraints de s'assurer par le règlement de copropriété, mais qui se heurtent à des propriétaires écrasés par les charges. « Même si les primes ne cessent d'augmenter, il faut avoir en tête que 62 % des immeubles comportent moins de 15 lots, et pour ceux dont la surface est inférieure à 1 000 m², les primes restent faibles, souligne Marc Desjars, responsable du développement du département multirisque immeuble de Verspieren. C'est un marché difficilement bénéficiaire. »
Avis partagé par Mohamed Bel Baraka, directeur technique souscriptions et sinistres chez Sada assurances : « L'équilibre technique reste délicat. Les primes varient notamment en fonction de la région et de la surface. Chez nous, elles peuvent aller de 0,6 €/m² pour un immeuble de plus de 5 000 m² à Nantes à plus de 3 €/m² pour un immeuble de moins de 1 000 m² dans le XVIe arrondissement de Paris. »
Selon Lionel Sailly, directeur de clientèle entreprises et marchés spécialisés chez Diot, « un tel niveau de primes se justifie par un parc d'immeubles - notamment à Paris - vieillissant, parfois mal entretenu et dont les coûts de réparation après sinistre sont élevés ». Toutefois, d'autres facteurs entrent en ligne de compte. « Le fait de demander aux...