Après huit années de baisse, les tarifs d'assurance des grands risques se seraient enfin stabilisés à l'occasion des renouvellements du 1er janvier.
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A quoi s'en tenir sur le front des renouvellements grands risques du marché français au 1er janvier ? « Bien que la discipline technique soit respectée, la concurrence n'en reste pas moins vive. La disparition de Gan Eurocourtage est contrebalancée par l'émergence de nombreux acteurs sur le marché français », répond Eric Maumy, directeur général du courtier Verlingue.
L'appétit des HCC, Liberty, Mitsui, Torus ou encore Mapfre ne se dément pas pour les grands risques d'origine française. « Sur un marché français plutôt calme, les clients ont bénéficié du dynamisme des petites compagnies. Mais il y a toujours aussi peu de grands apériteurs capables de fournir un accompagnement à l'international », résume Hervé Houdard, directeur général de Siaci Saint-Honoré (S2H).
Protéger son portefeuille
Comme l'an dernier, HDI est resté parmi les acteurs les plus agressifs. Zurich France a renoué avec une bonne dynamique de souscription sous les effets conjugués de sa nouvelle direction et de la simplification de son organisation. RSA France est resté très actif, notamment en transport, et AIG a opéré un retour bien ordonné sur la branche dommages. « Cette compétition a permis d'éviter les hausses tarifaires excessives et, à l'exception des branches auto et construction, les prix sont stables », ajoute Eric Maumy.
Mais au final, la campagne 2013 ressemble à bien des égards à celle de l'an dernier. « Assureurs et courtiers se sont attachés à protéger leurs portefeuilles comme pour 2012. Il y a donc eu d'ultimes concessions de la part des assureurs, mais davantage sur l'aménagement des termes et conditions que sur les tarifs », remarque Hervé Houdard.