Branche toujours aussi convoitée par les professionnels en dépit des dérives continues des coûts des préjudices corporels comme matériels, l'assurance auto est poussée à se réinventer dans un contexte législatif et technologique fluctuant.
journaliste
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Si la prévoyance, l’assurance annulation et le cyber ont été mis à rude épreuve en 2020, subissant de plein fouet les conséquences de la pandémie, la donne est sensiblement différente pour la branche automobile. Les mises sous cloche du pays, d’abord du 17 mars au 11 mai 2020 puis d’octobre à décembre, ont conduit à une nette baisse de la sinistralité auto. Ainsi, selon la FFA, elle a baissé de 19 % en fréquence entre 2019 et 2020. Les assureurs français auront indemnisé 7 millions de sinistres auto en 2020, répartis entre 18 870 sinistres matériels et 330 sinistres corporels quotidiens, pour des indemnisations totales annuelles de 17,4 Md€, contre 18,7 Md€ pour 2019. En revanche, le coût moyen des accidents continue à augmenter aussi bien pour les dommages corporels (+5,7 % sur un an) que matériels (+3,2 %). Sur le volet du chiffre d'affaires, les assureurs auto ont encaissé près de 23,1 Md€ en 2020, en légère hausse (+1,1 %) par rapport à l’exercice précédent (22,8 Md€). Conséquence : le ratio combiné sur la branche auto est passé en dessous des 100 % pour s’établir à 96 %, contre 102 % en 2019.
Ristourne et gel des tarifs
Logiquement, les associations de défense de consommateurs ont demandé à faire bénéficier les automobilistes de ce trop-perçu qu’UFC-Que choisir a évalué à 2,2 Md€ en 2020 (1). Parallèlement, l’association a appelé les assurés à écrire à leur assureur pour réclamer cette diminution. Un argument qui avait été réfuté par la FFA, laquelle...